Mes pas tiennent la route
J’ai traversé (une partie de) la ville hier soir avec mes pas... dans les oreilles. Je marchais au rythme que les mots m’imposent. Je me suis ainsi quelquefois heurté à la réalité des passants. Je devais aussi avoir l’air martien au ralenti.
Mes pas tiennent la route. Mes pas tiennent le pavé. (J’en ai trouvé un bout cassé de la Place Rouge, je l’ai pris)
De l’Arbats (sorte de Rue Sainte Catherine moscovite*) à Kitaï Gorod (pour ceux qui connaissent) en passant par la place rouge** et le Goum.
La réalité traversée devenait tout autre. A moins que cela soit moi.
Qui sait me suive
A suivre.
Philippe Rousseau – le 30 mars 2009
* : Les capitales du monde ressemblent à s’y méprendre, Les décalages horaires ne sont plus que des leurres, Aux capitales du monde où s’assemblent sans comprendre Les hommes dont le vent mélange les odeurs.
** : Le Kremlin est rouge. Tout aussi beau que la place. Le russe confond les deux adjectifs.