Étrange Printemps
Mes pas marchaient nu-pied hier. Ce matin, mes chaussures partent vers l’hiver.
Étrange Printemps.
Gréviste de l’Université, militant multi-cartes, je ne pourrais pas battre le pavé avec mes camarades allant battre celui de la Place Rouge où ce mot « Tovarich » n’est plus.
Étrange Printemps.
Tovarich Bashung n’est plus non plus. Mes clins d’œil à ses mots sonnent à mes oreilles dans les mots que j’ai osé, osé. Les ombres ont fini de s’échiner à lui chercher des noises.
Étrange Printemps.
Je pars pour la première fois sur les lieux de l’écriture de mes pas.... Le texte scénique est dans une étape qui commence à ressembler à mes rêves (le stéréotype voudrait qu’il ne soit jamais fini) Les mots représentant une réalité traversée sonnent en miroir d’une réalité en cours.
A 6 heures du matin, je sors ma caméra dans un couloir de l’aéroport de Mérignac. Je souhaite filmer une image qui manque à un essai de montage (cf le clip le prologue sur ce même site). Avant d’appuyer sur « Record » une voix féminine m’appelle. Je serais en retard, dit-elle. Et moi qui, en plus, aurait voulu prendre un café. Je suis obligé à l’obéissance. Je range ma caméra. Cette image ne sera pas dans le montage. La réalité est là.
Plus tard, le « take your seat » résonne comme celui du montage susnommé. Serait-je conduit par le même pilote qu’un précédent voyage ? En revanche, je n’avais pas encore vu ces deux hôtesses KLM. Une blonde et une brune. Je ne m’en souviens pas, je m’en serais souvenu. Il sera trop tôt à Amsterdam pour y boire une bière. IL sera trop court à Amsterdam pour y voir des Dims dans les rames de la ville (cf le clip Amsterdam sur ce même site).
Une autre fois
Je suis parti pour revenir.
Philippe Rousseau – le 19 mars 2009 – vol Bordeaux-Amterdam